Dans ses yeux a raflé l'oscar du meilleur film étranger devant deux œuvres majeures, Un prophète et Le Ruban blanc. Si le drame argentin de Juan José Campanella n'a pas la puissance artistique des longs-métrages d'Audiard et de Haneke, il reste un excellent film noir, classique, très bien ficelé, astucieux et prenant, remarquablement interprété par Ricardo Darin et Soledad Villamil. Le cinéaste s'amuse à brouiller les pistes, à emmêler les fils de l'intrigue en jouant sur les effets de la mémoire, des souvenirs, du temps qui passe. Dans ses yeux est une histoire d'obsession, de vengeance, de justice, d'amour, de regrets avec, en toile de fond, l'Argentine de 1974 et celle de 1999. Flash-back. Benjamin Esposito (Ricardo Darin), collaborateur d'Irene (Soledad Villamil), jeune magistrate, a été profondément marqué par l'atrocité du meurtre d'une femme. Déterminé à retrouver l'assassin, il a mis toute son énergie à résoudre ce crime. Mais l'affaire a finalement été classée pour des raisons politiques. Vingt-cinq ans après, Esposito, solitaire et désabusé, prend pour prétexte l'écriture d'un roman afin de mener à nouveau l'enquête. Une façon de retrouver Irene, qu'il aimait en secret…
Un scénario béton pour une fin exceptionnelle, thriller, action émotion avec pas mal d'humour, une belle leçon d'amour, de vengeance et sur les non-dits, une phrase à retenir : une vie remplie de néant c'est pire que la mort !!!